I comme... Ïles

Les îles de Conflans

Il y avait 3 îles sur la Seine devant Conflans, et quelques îlots.

De l'amont côte Herblay vers l'aval, il y avait l’Isle d’En-Haut, puis l’Isle de Devant, et l’Isle d’En-Bas ou Île du Bac. Ces îles étaient séparées de la berge sud par le bras Favé, qui était utilisé par les bateaux remontant la Seine afin d'éviter les forts courants avant la mise en place des chemins de halage.

Elles n'ont pas été habitées, et étaient composées de prairies et de "saussaies" (plantation de saules et d'osiers) et partagées par plusieurs propriétaires.

Plan d'intendance de Conflans en 1781, Archives départementales des Yvelines
https://archives.yvelines.fr/ark:/36937/s0053fa138c3cdc1/53fa138c42875

• L"île d'En-Bas s'est agrandie aux 16e et 17e siècle par le rattachement d'îlots ("Drouets", "Pré-le-comte", "Motelles", "Trèfle"). Elle sera la première à disparaitre, et apparait rattachée à la terre sur un plan de 1740, mais on voit encore un fossé sur le plan d'intendance de 1781. Elle débutait au niveau du pont de la N184 et allait vers l'aval jusqu'à la confluence de l'Oise Son nom "d'En-Bas" s'est transformé en "du Bac" avec l'installation d'un bac au 17e siècle qui traversait la Seine au niveau du pont de la N184 jusqu'en 1837 et la création d'un pont suspendu sur la Seine. Un petit pont la reliait alors à la plaine pour accéder au bac depuis la route d'Achères. Le bac a resservi ponctuellement lors des destructions du pont routier et du viaduc de la voie ferré en 1940 (dynamitage par les français) et en 1944 (bombardement allié)
• La seconde île à disparaitre est l'île d'en-Haut, rattachée à la plaine de la Garenne à la fin du 19e siècle. Elle allait du port de plaisance jusqu'au bras de Garenne la séparant de l'île Motteau à Herblay.
• L'ïle du Devant ne mérite encore son nom d'île que lors des crues de la Seine, le bras devenu mort ayant longtemps servi de cimetière à chalands a été asséché dans les années 1970 et n'est plus qu'un fossé.

Epaves sur le bras Favé vers 1970, photos du musée de la batellerie

Il ne reste du bras Favé que ses extrémités que sont en amont le port de plaisance de Conflans, et en aval un bras de quelques dizaines de mètres visible depuis la passerelle du pont de la N184.